Le Pony Express

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Toute la nation américaine est haletante à l'approche du 5 avril 1860. A St Joseph, sur les bords du Missouri, la foule a envahi les quais de la gare. elle n'a d'yeux que pour un jeune homme, Johnny, qui, nerveux, ne cesse de tourner les rênes de son magnifique Alezan. Dans un nuage de vapeur, le train s'arrête. Johnny s'empare du sac de courrier: trois mille kilomètres attendent le premier courrier du Pony Express !


Peu de temps après, nous n'avions qu'une idée: tendre le cou pour voir le pony-rider, le messager rapide qui traversait à grande allure le continent de St. Joe à Sacramento, parcourant avec ses lettres dix-neuf cents milles en huit jours!... Nous brûlions, depuis le début, du désir de voir un pony-rider mais, d'une façon ou d'une autre, tous ceux qui nous croisaient ou nous dépassaient se débrouillaient pour passer comme des éclairs pendant la nuit; nous n'entendions donc qu'un sifflement et un salut, et le rapide fantôme du désert avait disparu avant que nous ayons eu le temps de mettre nos têtes à la fenêtre. Mais, maintenant, nous en attendions un d'un instant à l'autre et nous allions le voir en plein jour. Justement, le cocher s'exclamait:
"LE VOILA!"


Tous les cous se tendent un peu plus et tous les yeux s'écarquillent davantage. Loin, à la limite de la morne prairie, apparaît contre le ciel un point noir qui bouge manifestement. Eh, je pense bien! En une ou deux secondes, il devient un cheval avec son cavalier qui s'élève et retombe, s'élève et retombe; il avance impétueusement vers nous; il devient de plus en plus distinct... sa silhouette de plus en plus précise... plus près et encore plus près, et le staccato des sabots nous arrive faiblement aux oreilles. Un instant encore, puis un hou! et un hurrah! jaillissent de l'impériale; le cavalier agite la main, mais sans répondre; et l'homme et le cheval passent en trombe devant nos trois visages transportés et s'envolent, au loin, comme une tardive queue d'orage!
Mark Twain, Vivre à la dure,
cité dans Pionniers vers l'Ouest,
Bayrd Still, Seghers 1965

Le recrutement des artisans du Pony Express était sévèrement contrôlé. Les hommes devaient être jeunes et légers, ils signaient l'engagement de ne pas consommer d'alcool et de se conduire correctement en toutes circonstances. En ce qui concerne les animaux, on choisissait des chevaux indiens, mustangs ou cayuses, en raison de leur légèreté et de leur résistance. En outre, ces bêtes étaient capables de galoper, grâce à leurs larges sabots, sur un sol roccailleux ou sablonneux.

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