Le Poney Express


Parties 19 à 21

19

Tous les soirs, l'indienne accomplissait le même rituel. Elle passait quelques instants à brosser soigneusement son compagnon blanc. Le cheval semblait d'ailleurs aimer cela. Il était durant ces moments des plus dociles. Mag ne l'avait vu que quelques fois dans toute sa splendeur d'animal sauvage et elle avait souvent du mal à se dire que c'était le même cheval qu'elle avait sous les yeux. Elle regarda la jeune femme prendre le temps de démêler la queue et la crinière de son compagnon. Elle mettait toujours beaucoup de soin et beaucoup de passion dans ces gestes quotidiens. P.V. adorait vraiment son cheval et son loup. Elle était heureuse lorsqu'elle était avec eux, qu'elle s'en occupait. L'indienne avait vécu tant de choses pénibles ces derniers mois et elle faisait de son mieux pour ne rien montrer. Il lui arrivait comme ce soir-là de laisser quelques larmes couler, mais très vite elle reprenait le dessus. Mag se disait qu'elle était vraiment très courageuse et se demandait comment elle faisait. Elle-même se souvenait du jour où son père l'avait prise dans ses bras et lui avait expliqué que plus jamais elle ne reverrait sa maman. Elle n'était alors qu'une enfant de huit ans, et la plus jeune de la famille. Elle avait beaucoup pleuré sa mère disparue et pendant longtemps, elle ne put retenir ses larmes lorsqu'elle pensait à elle. Jusqu'au jour où son frère le plus âgé l'avait sermonnée.
"Maman ! avait-il dit, a toujours aimé la vie et rire plus encore. Crois-tu qu'elle aimerait te voir pleurer ainsi sans arrêt. Je suis sûr que de là où elle est maintenant, elle est très malheureuse et n'est pas fière de toi. Tu devrais grandir un peu et oublier ton chagrin. Je sais que c'est dur, je l'aimais autant que toi, Matt, Charles ou papa. Mais nous avons tous décidé de ne pas montrer notre peine pour ne pas la faire souffrir plus qu'elle ne souffre déjà d'être loin de nous. Alors essaye d'en faire autant pour elle, pour lui montrer que tu l'aimes. Souris et sèche tes larmes..."

Elle avait alors esquissé un petit sourire à James qui la serra dans ses bras. Dès lors, elle avait enfin pris conscience que ses pleurs ne lui rendraient pas sa mère, et qu'elle devait absolument prendre le dessus. Elle avait alors retrouvé sa joie de vivre. Les années passèrent et de plus en plus, elle devint le portrait de sa mère. Belle, toujours souriante et mettant de la bonne humeur partout où elle passait, mais surtout d'une grande gentillesse. Cependant, elle avait toujours ressenti un vide qu'elle n'avait jamais réussi à combler. Elle s'était souvent sentie malheureuse de ne pas pouvoir se confier à une femme qui aurait compris certaines confidences qu'elle n'avait jamais osé faire à ses frères, même si elle s'entendait vraiment très bien avec eux. Mag se demanda alors si P.V. ressentait la même chose. Pour elle aussi, cette cassure devait s'être produite au fond d'elle. Mais la jeune indienne n'exprimait pas beaucoup ses propres sentiments. Mag aurait voulu pouvoir l'aider mieux qu'elle n'avait l'impression de le faire maintenant. Elle soupira et leva la tête vers son amie. Celle-ci était toujours avec le fougueux cheval blanc. Elle l'observa quelques instants et se rendit compte que la séance de soins était terminée. P.V. n'était plus en train de s'occuper de la belle robe de l'animal, elle jouait avec lui. Cette complicité entre eux était aussi étonnante que celle qu’il y avait entre elle et le loup. Esprit Sauvage était si calme près de sa jeune maîtresse. Celle-ci était en face du cheval et lui soufflait doucement sur les naseaux. L'animal relevait la tête sans un hennissement et la secouait avant de revenir chercher le souffle délicat de la jeune indienne. C'était un jeu auquel ils se prêtaient souvent ensemble. Esprit Sauvage avait l'air d'aimer cela. Lorsque sa maîtresse s'arrêtait, il lui donnait quelques coups de tête amicaux pour l'inciter à poursuivre. Puis, P.V. fit une dernière caresse à son compagnon et s'en retourna vers Mag.

Cette dernière la regarda arriver. P.V. lui adressa un petit sourire et s'assit à côté d'elle. L'indienne ne lui parla pas de son envie de se baigner. Elle se disait que ce n'était que partie remise. Et puis, en écoutant bien, les soldats devaient se trouver entre elles et la rivière. Mais elle gardait l’espoir qu’avant d’arriver à Fort Brymes, l'occasion se représenterait à nouveau et qu’elle pourrait la saisir. Elle garda donc le silence. Mag n'ouvrit pas la conversation non plus. Elle savait que P.V. ne lui en voulait déjà plus pour avoir trop parlé et lui avoir rappelé des moments pénibles. L'indienne n'était pas du genre à reprocher les actes et les paroles que pouvaient avoir les gens envers elle. Cependant, Mag s'en voulait. Elle craignait de blesser un jour son amie définitivement. Malgré tout, la jeune blanche n'osa pas remettre l'affaire sur le tapis. P.V. finit par sentir la gêne qu'éprouvait son amie et elle lui dit :
"Aujourd'hui Esprit Sauvage avait envie de jouer ! Il y a des jours comme cela où il aime particulièrement que je m'occupe de lui. J'aime bien ces jours là !
- Quand il est avec toi, il n'a pas l'air aussi sauvage que cela ! commença Mag profitant de l'occasion pour discuter à nouveau. La première fois que je l'ai vu, il m'avait paru beaucoup plus impressionnant. J'ai du mal à me dire que c'est le même !
- Il sait cacher son jeu ! Répondit l'indienne. Il ne faudrait pas que l'on s'en prenne à nouveau à moi. Il peut être redoutable."

Elles discutèrent encore un moment à la lueur de la lune. Il faisait assez clair. Cependant, elles ne s'attardèrent pas trop. Les deux jeunes femmes s'enroulèrent dans leurs couvertures respectives et, après s'être dit bonsoir, elles s'endormirent rapidement.


20

Le soleil se levait à peine au-dessus des arbres de la forêt. La nuit avait été paisible et rien n'était venu la troubler. Chasseur était un vaillant protecteur, aussi, ni l'une, ni l'autre des deux jeunes femmes ne s'étaient inquiétées. Elles avaient toutes les deux dormi d'un sommeil reposant sans aucune crainte de se faire attaquer sournoisement.
Soudain, une langue râpeuse vint mouiller le visage de la jeune indienne endormie. Depuis le premier massacre qu'elle avait vécu, P.V. avait toujours eu le sommeil léger. Il ne lui en fallut donc pas plus pour la réveiller immédiatement. Cependant, elle garda les yeux fermés cherchant à percevoir un bruit qui pourrait être un signal de danger. Elle savait que c'était Chasseur qui était à l'origine de son réveil matinal, aussi elle ne bougea pas tout de suite. Tout semblait calme et le loup ne montrait aucun signe de nervosité. Celui-ci, cependant, décida qu’il était temps qu’elle se lève et voyant que sa maîtresse ne réagissait pas immédiatement, il enfonça son museau dans les côtes pour lui faire comprendre. Elle finit donc par ouvrir les yeux. L'animal était penché au-dessus d'elle. Lorsqu'il vit les paupières de la jeune femme s'ouvrir, il lui donna un nouveau coup de langue sur le visage. La jeune femme lui prit alors la tête entre les mains et l'observa quelques instants. Chasseur la regarda alors avec un petit air triste qui faisait craquer P.V. à chaque fois. Celle-ci lui sourit et l'embrassa sur le bout de la truffe. Les yeux de l'animal parurent moins tristes, et il se dégagea des bras de sa petite maîtresse en douceur. Il se tourna alors vers l'endroit où l'homme qui était traqué s'était tenu la veille. L'indienne se redressa pour voir ce que son compagnon voulait lui faire remarquer. Le porteur du courrier était debout et se faisait du café. Il avait l'air d'avoir passé une mauvaise nuit. Il n'avait pas dû dormir beaucoup. Il était toujours aux aguets et sa carabine était prête à servir. Il sondait toujours autant les buissons, se demandant probablement si les indiens étaient toujours dans le coin. P.V. fut assez satisfaite de son coup, mais elle se posa la question de savoir ce qu'il ferait lorsqu'il se serait éloigné de cette zone. Serait-il toujours autant sur ses gardes ? S'il partait en direction de Fort Brymes, elle aurait l'occasion de le constater par elle-même. Elle se demanda néanmoins si elles devaient le mettre en garde si jamais il prenait la route dans la direction opposée à la leur. Mais l'indienne haussa les épaules. Mag se chargera de cette décision si elles devaient la prendre.

Elle reporta alors son attention sur le loup qui l'avait réveillé. Il était toujours assis près d'elle. P.V. le caressa tout en le félicitant dans sa langue. Chasseur profita un instant de la caresse. Il aimait bien ces marques d'affection et les savourait à chaque fois avec autant de délice que sa maîtresse. Puis, lorsque sa maîtresse se leva, il fila dans les buissons. L'indienne le regarda partir sans crainte. C'était son heure de liberté. Il allait se promener et peut-être même chasser. C'était une habitude qu'il accomplissait tous les jours, une première fois à l'aube et une autre fois à la fin de la journée. Il était toujours revenu auprès de la jeune femme, aussi celle-ci ne s'était jamais inquiétée de ses départs. Il était un peu plus grand que les autres loups et pas suffisamment affamé pour risquer inutilement sa vie derrière une proie qui pourrait le blesser. Il chassait en général de petits rongeurs et ne s'approchait pas des troupeaux ou des hommes. Dès qu'il eut totalement disparu dans la broussaille, elle alla réveiller son amie encore endormie. Celle-ci ouvrit les yeux et s'étira en baillant. Elle avait toujours un peu de mal à se lever le matin, mais en général après son café cela allait mieux. Aujourd'hui, la journée serait plus dure qu'habituellement car comme les deux jeunes amies n'avaient pas fait de feu la veille, Mag n'aurait pas sa boisson tonique du matin.
"C'est déjà l'heure de se lever ? demanda-t-elle d'une petite voix avant de bailler une nouvelle fois.
- En tout cas, cela ne va pas tarder, ton protégé est déjà debout lui ! Lui répondit P.V. avec un petit sourire."

L'indienne avait l'air fraîche et prête à partir au premier signal. Mag l'observa quelques instants. Quelle que soit l'heure à laquelle la jeune femme se couchait, elle était debout aux premières lueurs du jour, sans jamais paraître fatiguée. Elle semblait toujours prête à affronter toutes les difficultés que la journée allait lui réserver. Mag l'enviait un peu. Elle-même avait plutôt tendance à se coucher tard, mais à se lever en conséquence. Cependant, elle ne rechigna pas à sortir de sous sa couverture. Il était grand temps de reprendre la route. P.V. était en train d'emballer ses affaires. Mag remarqua alors l'absence de Chasseur. Il avait dû partir comme chaque matin. Elle ne fit aucun commentaire à ce sujet, mais se demanda tout de même si c'était l'animal qui l'avait réveillé ou si son amie avait ouvert les yeux toute seule. Mais, elle jugea que cela n'avait pas grande importance et porta alors son attention sur le cavalier qui transportait le courrier. Il buvait une tasse de café. Ses affaires étaient encore posées au sol et son cheval broutait tranquillement sans être encore prêt. Mag se mit donc en devoir de suivre son amie et se mit à remballer sa couverture et ses gamelles. Elle apprêta ensuite son coursier, afin de pouvoir prendre la route rapidement. Aucune des deux jeunes femmes ne fut longue à tout ranger. Elles n'avaient pas pour habitude de déballer beaucoup de choses. Très vite, leur campement provisoire fut rangé. Il leur avait fallu quelques minutes afin de placer juste derrière leurs selles le paquetage dans lequel elles rangeaient leurs gamelles, leurs couvertures et quelques effets personnels auxquels chacune d'elles tenait particulièrement.

A la demande de Mag, elles attendirent un peu pour reprendre la route afin de voir dans quelle direction allait partir le jeune homme. P.V. savait que son amie allait avoir une telle réaction. Elle ne s'en étonna donc pas et tout en attendant le signal du départ, elle se mit à mâchouiller un morceau de viande séchée. C'était une habitude que lui avaient donnée les indiens. Elle ne partait jamais à l'aventure l'estomac vide. Mag souvent se contentait seulement d'une tasse de café, mais P.V., elle, avalait toujours quelque chose de consistant. Très vite, le cavalier se prépara lui aussi à prendre la route. Il fut prêt en un rien de temps. Il était clair pour les deux jeunes femmes qu'il avait l'habitude de ce genre d'opération. Il monta à cheval et s'élança en direction de Fort Brymes. Mag eut un sourire en coin. Elle proposa alors de veiller sur lui, jusqu'à ce qu'il arrive à destination ou qu'il change de route. P.V. haussa les épaules. Elle avait toujours su que son amie réagirait ainsi s'il partait sur les mêmes chemins qu'elles. Elle ne fit donc aucun commentaire et toutes les deux partirent à la suite du cavalier.


21

Les deux jeunes femmes avaient repris la route depuis un moment. Le soleil avait fini par apparaître au-dessus des arbres de la petite forêt. Les oiseaux s'étaient levés avec lui et ils gazouillaient se faisant plus nombreux à chaque nouveau pas des chevaux. L'indienne et son amie blanche voyageaient hors du sentier de terre battue. Il ne fallait pas qu'elles se fassent repérer par le cavalier qu'elles avaient décidé de suivre, mais surtout, P.V. avait craint que les hommes de l'armée ne les remarquent avant qu'elles ne soient au courant de leur arrivée. C'est pourquoi elles jouaient la prudence en restant à couvert des arbres. L'une comme l'autre des deux femmes étaient silencieuses. Elles n'avaient pas échangé beaucoup de phrases depuis leur départ. P.V., peu bavarde de nature, ne parlait guère. Elle préférait écouter les gens plutôt que parler pour rien dire. Mag, elle n'était pas avare de paroles. Elle aimait bien discuter et échanger des opinions. Souvent, elle parlait à l'indienne de ses envies, de ses projets ou de n'importe quels autres sujets. Dans ces cas-là, P.V. l'écoutait répondant parfois d'un simple hochement de tête ou par une petite phrase courte, mais explicite.

Ce jour-là, Mag n'ouvrit pas la bouche. Elle s'était plongée dans ses pensées dès qu'elles furent sur le chemin, et depuis, elle n'en était pas sortie. P.V., comme à son habitude gardait le silence. Mais elle ne rêvassait pas. Elle avait un oeil constant sur leurs arrières et leurs flancs. Lorsqu'elles étaient parties, les soldats dormaient. Ils avaient posté une sentinelle chargée de surveiller leur cible, mais il s'était endormi au cours de la nuit. L'indienne n'avait pas trouvé cela très prudent. Des indiens auraient vraiment été dans le coin, tous seraient morts à l'heure qu'il est, car elle était sûre que n'importe qui aurait pu approcher sans qu'ils l'entendent. Finalement, cela les avait plutôt arrangés. Ils avaient ainsi pu prendre un peu d'avance. Mais, la jeune femme avait conscience que cette tranquillité apparente n'était que provisoire. Elle ne doutait pas une seconde que les soldats savaient exactement où allait le cavalier. Ils finiraient donc tôt ou tard par les rattraper. C'est pourquoi elle gardait toute sa vigilance afin de constater leur arrivée dès qu'ils se présenteraient. Mais pour l'instant, elles chevauchaient tranquillement.

Le cavalier qu'elles suivaient, avançait à un bon rythme. P.V. le distinguait mieux maintenant qu’à la lumière de la lune lorsqu’elle l’avait observé la veille. Il avait des cheveux blonds assez longs. Ils lui retombaient sur les épaules. L'indienne les avait remarqués lorsqu'il avait enlevé son chapeau pour s'allonger. Ce matin, elle avait noté qu'il avait resserré le noeud coulant du couvre chef jusque sous son menton en le remettant, comme s'il avait peur qu'un coup de vent ne le lui vole. Il portait une veste à franges beige clair. Celle-ci ressemblait un peu à celle de P.V. décorée de petites franges, mais elles étaient disposées de façon différente. Une série de ces lanières faisait le tour du corps, mais en passant au-dessus des épaules et de celles-ci en descendait une autre série qui s'arrêtait au poignet. Elle était fermée, mais pas entièrement ce qui avait permis à l'indienne d'apercevoir la couleur blanche de la chemise qu'il portait en dessous. Son pantalon était assorti avec sa veste. Ce qui surprit P.V. fut qu'il l'avait glissé dans ces bottes. C'était la première fois qu'elle voyait cela. Au ranch du père de Mag, tous les hommes le mettaient par-dessus celles-ci et non à l'intérieur. Cependant, la jeune femme n'arrêta pas son observation à ce détail.

Elle s'interrompit néanmoins quelques instants pour jeter un oeil derrière elle. Elle voulait voir si les soldats les avaient déjà rattrapés ou s'ils étaient encore hors de vue. Elle lança alors un regard circulaire scrutant les buissons alentours, mais elle ne vit rien de particulier. Mag était toujours perdue dans ses pensées aussi elle reporta son attention sur le cow-boy. Cette fois, c'est le cheval qu'elle examina avec soin. Il avait une belle robe et semblait être robuste. Sa couleur marron vraiment très foncé le faisait apparaître presque noir. Mais P.V. connaissait bien les chevaux, aussi elle avait tout de suite remarqué qu'il n'était pas de la même couleur que le cheval de son amie. Celui-ci avait aussi une tache blanche sur les naseaux. Il n'y avait pas de doute c'était un animal bien soigné.
L'indienne jeta un nouveau coup d’oeil derrière elle. Elle trouvait que les soldats mettaient beaucoup de temps à les rejoindre. Si cette lettre ne devait vraiment pas arriver, ils auraient dû se presser un peu plus. Elle craignait qu'ils n'aient pris une autre route pour se retrouver devant le cow-boy et lui tendre une embuscade. Ce serait alors plus compliqué de le sortir de là et cela risquait de lui être fatal. Mag sortit alors de ses pensées. Elle aperçut le regard en arrière de son amie. Sans savoir ce qu'elle semblait chercher, elle se retourna pour voir par elle-même. En même temps que l'indienne, elle remarqua la couleur des uniformes. Ils étaient un peu plus loin derrière eux, sur le chemin et ils étaient lancés au galop. A ce rythme, ils auraient vite fait de rejoindre leur cible. Mag déclara alors :
"Les revoilà ! Ils nous ont rattrapés et à ce rythme là, ils vont rejoindre le voyageur solitaire très rapidement. Je crains qu'ils ne décident de s'en prendre à lui en plein jour."

P.V. les regarda arriver. Elle avait arrêté son cheval derrière un petit bosquet d'arbres. Si les soldats passaient devant elles à l'allure qu'ils avaient actuellement, ils ne les verraient probablement pas. Elle répondit à son amie :
"J'ai bien peur que tu aies raison. Mais, j'avoue que je les attendais, on sait maintenant où ils sont et on peut être sûr qu'ils ne lui tendront pas une embuscade devant. On va les laisser passer, puis l'on partira à leur suite."

Mag approuva d'un signe de tête. Puis elle tourna la tête devant elle. Le cow-boy avait disparu. Fut-il la proie d'une intuition ou entendit-il les soldats arriver sur lui ? Toujours est-il que pour une raison quelconque l'homme au courrier avait décidé d'accélérer le pas. Et pendant que P.V. et Mag constataient le retour des soldats, il leur faussait compagnie.

Suite

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