Le Poney Express


Parties 40 à 42

40

Mag fut la première à finir par réagir et, gardant son calme, demanda au commandant du Fort.
"Vous ne la lisez pas ? Cet homme a pourtant risqué sa vie pour vous apporter ce message !"
Le colonel la regarda d'un air hautain. Un instant, Mag pensa qu'il ne lui répondrait pas. Mais celui-ci finit par lui dire.
"Aucun intérêt ! Cette lettre était une fausse afin que le véritable message arrive sans encombre. Ce dernier est arrivé il y a deux jours. Nous ne pensions d'ailleurs pas que le porteur de ce leurre arrive au fort et dans les temps en plus."

Cody fut assez surpris par la réplique du commandant. Il travaillait pour le Poney Express depuis presque un an déjà, et il avait déjà fait de nombreux voyages pour l'armée, mais jamais on ne s'était joué de lui de la sorte. Il ne trouva donc rien à dire sur le coup. P.V. sentit une fois de plus qu'il serait dur de travailler pour l'armée. Elle avait envie de partir loin de ce fort, de ces soldats et de tout cela. Le commandant ne semblait pas affecté par les risques qu'avait pris Cody pour amener cette lettre à bon port. Elle tentait cependant de maîtriser sa colère pensant à son amie qui souhaitait avoir le poste. Elle resta donc silencieuse devant l'indifférence de cet homme que l'indienne n'appréciait déjà pas. Mag quant à elle, avait appris avec la mort de sa mère que rien n'était plus précieux qu'une vie. Elle ne comprenait donc pas la réaction du commandant. Elle se sentait irritée, et très en colère. Elle se laissa emporter et répliqua à son tour :
"Vous voulez dire que vous avez joué avec la vie de cet homme !
- Ce que j'ai fait, mesdemoiselles, était nécessaire. Ce courrier était d'une importance que vous ne soupçonnez même pas ! Maintenant, veuillez me laisser, j'ai encore beaucoup de choses à faire !
- Quel message pouvait être important au point de risquer inutilement la vie d'un homme ! lâcha Mag laissant son tempérament impétueux prendre le dessus.
- Cela ne vous regarde en aucune façon, répondit le commandant fermement. Maintenant veuillez me laisser, j'ai à faire !"

Il commençait lui aussi à perdre patience. Le soldat qui n'avait pour l'instant toujours pas réussi à savoir où il avait vu la jeune femme s'apprêta à leur indiquer la sortie. Mais P.V. en décida autrement en s'avançant fièrement de quelques pas afin de se mettre à la hauteur de son amie. Elle déclara avec un calme certain, mais Mag qui la connaissait su immédiatement qu'elle se contrôlait pour ne pas s'énerver à son tour :
"En venant ici, j'essayais de me convaincre que tous les soldats n'étaient pas mauvais ! Mais vous venez de me démontrer que ceux qui ne le sont pas sont bien rares ! Je refuse de travailler avec quelqu'un qui a si peu de....."
P.V. s'arrêta net, elle ne parvenait pas à trouver les mots justes dans la langue de Mag. Cela lui arrivait parfois, lorsqu'elle tentait de contrôler ses sentiments. Mais elle avait tellement à coeur de dire ce qu'elle pensait, qu'elle poursuivit dans sa langue à elle. Quatre mots suffirent pour terminer son discours. Mais ils contribuèrent aussi à aider le soldat à réveiller sa mémoire. Il se souvenait parfaitement d'elle maintenant. Il la revoyait debout au milieu des indiennes qui courraient dans tous les sens. Fière et droite, elle se tenait là décochant ses flèches. Elle n'en avait tiré que deux, mais l'une d'elle avait blessé un des leurs. Il avait été obligé de lui tirer dessus pour l'arrêter. Lui-même s'avança auprès de la jeune femme. Il lui attrapa le bras et la fit se retourner vers lui. Elle eut un geste vif pour essayer de se dégager de l'étreinte de cet homme, mais n'y parvint pas. Le visage de la jeune femme n'exprimait ni peur, ni haine, seule sa colère et sa fierté s'affichaient au grand jour. Le soldat la reconnut parfaitement à cet instant, et il éprouva une soudaine envie de la battre pour venger son camarade. Celui-ci s'en était sorti, mais il avait vécu des moments terribles face à la douleur infligée par la flèche qui s'était plantée dans son épaule.
"Commandant, si je peux me permettre, je pense que vous feriez un mauvais choix en engageant cette petite furie. C'est elle qui a blessé le sergent Host lors de l'attaque du campement apache près de Strawberry. Notre capitaine de cavalerie la croyait morte dans les montagnes après sa fuite. Ce n'est qu'une sale indienne..."

Il avait resserré sa poigne à en faire mal à P.V. qui pourtant ne montra rien. Elle allait tenter quelque chose pour se dégager et sortir dehors afin de s'éloigner de ce fort, mais avant qu'elle n'ait fait quoique ce soit, Cody agrippa l'épaule du soldat, l'obligea à se retourner et lui colla son point sur la figure. Cette action permit à la jeune femme de se dégager et de s'éloigner de cet homme qui était maintenant à terre. Le commandant se leva brutalement à cet acte et déclara d'une voix ferme :
"Frapper un sous officier de l'armée américaine pourrait vous coûter cher. Cet incident ne restera pas impuni!...."
Cody le regarda à son tour et avec un calme qu'il avait maintenant totalement retrouvé, lui répondit :
"Et que croyez-vous que vont dire Messieurs Majors, Russell et Waddell en apprenant que vous jouez ainsi avec la vie de leurs employés !"
Cette remarque lança un froid. Les trois fondateurs de la plus célèbre agence postale étaient réputés et très écoutés parmi les hauts dignitaires de New York. Le commandant comprit très vite qu'il ne gagnerait pas contre ces grandes figures. Il se rassit donc et déclara avec convenance :
"Nous allons donc clore cet incident là, mais je veux que vous quittiez le fort dans les plus brefs délais.
- Nous ne nous attarderons pas. Faites-nous confiance !" lui répondit Mag qui n'avait nullement l'intention de rester.
Le soldat s'était relevé. Il ne comprenait pas l'attitude de son commandant, mais il s'abstint de tout commentaire. Les deux jeunes femmes et le cavalier du Poney Express sortirent sans un mot de plus.


41

Une fois dehors, P.V. se sentit soulagée et moins oppressée qu'elle ne l'avait été à l'intérieur. Elle jeta un oeil sur ses compagnons à quatre pattes. Esprit Sauvage était tranquille bien que visiblement nerveux. L'indienne le sentit immédiatement en l'apercevant. Chasseur était debout près du grand cheval le regard toujours fixé sur sa petite maîtresse. Sans qu'elle eut le temps de faire un geste, il s'élança vers elle. Elle se baissa pour lui donner quelques caresses. Son contact la rassura encore un peu. Cody ouvrit la conversation le premier :
"Ça va, cette espèce de brute ne t'a pas fait mal ?"

P.V. leva les yeux vers lui. Le cow-boy lui parut plutôt sympathique. Il avait un visage agréable et elle n'aurait su dire pourquoi, mais elle se sentait en confiance avec lui. Elle lui adressa alors un petit sourire. Elle hocha la tête négativement avant de reporter son attention sur son compagnon à quatre pattes. L'indienne le caressa, contente de l'avoir près d'elle. Mag, quant à elle, se rendait compte une nouvelle fois que travailler pour l'armée n'était pas une si bonne idée que cela finalement. Quel que soit le fort où elles pourraient aller, il y aurait des hommes comme ce soldat prêt à faire du mal à son amie, un mal d'autant plus cruel cette fois que cet homme avait justement participé au massacre qui avait rendu l'indienne orpheline. Mag soupira, c'était une leçon qu'elle retiendrait. Cody brisa le silence qui s'était installé.
"Je suis désolé que vous n'ayez pas obtenu le travail à cause de moi !
- Ce n'est rien ! lui répondit Mag. Je ne pense pas que c'était une bonne idée d'avoir essayé.
- Qu'allez vous faire maintenant ? demanda le cow-boy.
- Je pense que P.V. et moi allons reprendre notre route. Nous allons descendre voir l'océan peut-être qu'un autre travail se présentera en chemin !
- Vous ne voudriez pas tenter votre chance à Sweetwater, par hasard ? déclara Cody ayant une idée qui lui traversa la tête subitement.
- Pourquoi ?" Questionna la jeune blanche.

P.V. se tourna vers le cow-boy pour savoir pourquoi il leur faisait une telle proposition. Cody fut assez content d'avoir ainsi attiré l'attention des deux jeunes femmes et il eut un sourire de satisfaction avant de poursuivre.
"Je sais que vous n'avez pas vu une très bonne image du Poney Express. Comme premier contact avec un travail, il y a certainement mieux, mais notre relais recherche deux personnes de plus. La vie au relais et à Sweetwater est plutôt sympa. Le coin est vraiment agréable. Je suis sûr que vous pourriez décrocher le poste. Vous êtes bonnes cavalières et vous avez l'air de savoir vous servir de vos armes ! Vous êtes intéressées ?"
Mag regarda son amie. L'idée lui plaisait beaucoup, mais elle ignorait ce que P.V. en pensait. Avant de prendre une décision, elle voulait être sûre qu'elle serait d'accord. Elle jeta un oeil sur la jeune indienne qui se tenait toujours accroupie près de son loup. Elle la regardait ne s'occupant plus de l'animal qui lui léchait le coin du visage sans fin. P.V. voyant le regard de Mag posée sur elle sut immédiatement que l'idée lui plaisait. La jeune blanche ne parvenait jamais à cacher son enthousiasme. P.V. sourit puis regarda Cody qui semblait attendre une réponse. Il lui semblait que cet homme était gentil et honnête. Elle n'était pas encore prête à lui faire confiance aveuglément, mais l'idée de tenter d'avoir ce travail lui plaisait bien au fond d'elle. En tout cas, elle jugea que c'était mieux que de tenter de travailler pour l'armée. Elle se retourna vers Mag. Son amie avait toujours les yeux posés sur elle. Aussi, P.V. répondit à sa question silencieuse :
"Je préfère tenter cette expérience que travailler pour l'armée, alors si tu es d'accord on pourrait essayer !"

Le visage de Mag s'éclaira d'un sourire. L'idée de travailler pour le Poney Express ne semblait pas déplaire à son amie. Elle était contente qu'une nouvelle proposition s'ouvre à elle aussi rapidement. Elle dit alors à Cody :
"Et bien alors, quand partons-nous ! J'ai vraiment hâte de quitter ce fort !
- Moi aussi, répliqua Cody content d'avoir réussi à décider les deux jeunes femmes. On pourrait partir dès à présent. Le commandant ne veut plus nous voir dans son fort, et j'avoue vouloir partir aussi !"

P.V. n'écoutait plus la conversation que d'une seule oreille. Chasseur s'était brusquement arrêté de la lécher et venait de se mettre à grogner. L'indienne regarda la direction dans laquelle son loup portait maintenant son attention. Le grand cheval blanc était de plus en plus nerveux. Deux soldats s'approchaient de lui et il ne semblait pas les aimer. Qu'avaient-ils l'intention de faire, la jeune femme n'en savait rien, mais elle était sûre d'une chose : Quoi que ce fut, cela ne plaisait ni au loup, ni au cheval et elle était du même avis que ses compagnons. Mag n'avait pas remarqué l'attitude de Chasseur et elle posa son regard sur son amie pour savoir si elle était prête. Elle se rendit compte aussitôt de la réaction de l'animal et n'eut aucun mal à remarquer les deux hommes qui s'approchaient d'Esprit Sauvage, cependant elle demanda à son amie, presque sûre de connaître par avance sa réponse :
"P.V., tu es prête à y aller maintenant ?"

L'indienne la regarda et hocha la tête pour lui confirmer qu'elle était d'accord. Puis, la jeune femme se leva et lança un sifflement bref mais puissant. Esprit Sauvage répondit en poussant un hennissement avant de se diriger droit vers sa maîtresse. Les soldats qui s'approchaient de l'étalon s'arrêtèrent et le regardèrent rejoindre la jeune femme. Celle-ci les observait. Elle avait un regard plutôt mauvais et les deux hommes poursuivirent leur route sans demander leur reste. P.V. ignorait s'ils avaient vraiment eut l'intention d'approcher le cheval ou s'ils ne faisaient que passer par-là, mais elle ne les aimait pas d'avantage que leur chef. Les trois nouveaux amis montèrent alors sur leurs coursiers et ils quittèrent ensemble le fort.


42

Cody, P.V. et Mag s'éloignèrent au petit galop du Fort. L'indienne n'était pas mécontente de le laisser s'effacer derrière elle. Chaque foulée qui l'éloignait de cet endroit lui procurait un peu plus de soulagement. Les trois amis galopèrent suffisamment pour que la masse sombre du Fort ne soit plus qu'un vague point sur l'horizon. Puis, ils ralentirent le rythme. Midi était passé depuis peu, et chacun d'eux commençait à avoir faim. Ce fut Cody qui proposa le premier de s'arrêter pour manger un morceau. Ils trouvèrent un coin tranquille pour faire leur pause. Ce qui restait à Cody suffit amplement à nourrir les trois bouches sans aucune difficulté. Le cow-boy expliqua aux deux jeunes amies que la personne qui leur faisait à manger, Rachel comme elle se nommait, leur préparait toujours un repas lorsqu'ils partaient pour de longues durées. Elle était comme une mère pour eux et elle était excellente cuisinière. Cependant, lorsqu'ils partaient ainsi, elle leur faisait toujours trop à manger. Ce jour là, Cody en fut content. Ainsi, il pouvait partager avec ses nouvelles amies. Pendant qu'ils mangeaient tranquillement, Mag prit conscience d'une chose. Avec leur départ un peu précipité, ils en avaient oublié de se procurer de nouvelles provisions pour la suite de leur voyage. Elle demanda alors à Cody.
"Combien de temps allons nous mettre pour atteindre Sweetwater ?
- En prenant, le chemin le plus direct, nous devrions arriver demain dans la soirée ! Répondit-il avant de boire une gorgée d'eau. Pourquoi, es-tu déjà pressée d'arriver ? poursuivit-il.
- Mon problème n'est pas là, déclara-t-elle, mais nous avons encore au moins deux repas à faire dehors, et je viens de réaliser que nous sommes en train de manger nos dernières provisions. Cela risque de faire un peu juste."

Cody regarda les restes qu'il avait sous les yeux, et ne put que constater que Mag avait raison. S'ils parvenaient à garder quelque chose de ce repas, ils n'en auraient de toute façon pas assez pour le soir même et encore moi le lendemain midi. Il n'avait pas pensé à ce problème. P.V. leva les yeux vers eux et déclara :
"Je pourrais toujours aller chasser ce soir, nous aurions de quoi manger si j'attrape un lapin.
- C'est une bonne idée ! Lui répondit Mag qui appréciait beaucoup la viande fraîche.
- Oui, cela me paraît aussi être une solution ! répliqua Cody à sa suite. Mais, il faudrait dans ce cas-là, ne pas trop traîner en chemin cet après midi pour couvrir une bonne partie de la route avant la nuit !
- Pas de problème, nous sommes prêtes à partir quand tu veux !" Eut pour réponse Mag.

Sans perdre de temps, ils finirent les quelques restes afin de reprendre la route rapidement. Mag s'inquiétait un peu pour la nouvelle traversée du territoire indien qu'elles avaient déjà rencontré. Elle ignorait comment ils allaient réagir en les voyant une nouvelle fois sur leurs terres. Tout en finissant de manger, elle demanda à P.V. ce que celle-ci en pensait. Ce fut Cody qui répondit à sa question.
"Nous ne devrions pas avoir à le traverser une nouvelle fois. Je pense que le commandant s'est joué de moi, jusqu'au bout. Il m'a fait traverser ces terres alors qu'il aurait été beaucoup plus simple de les contourner. La route devrait être plus courte. Teaspoon s'en était rendu compte lorsqu'il a eu l'itinéraire dans les mains, mais il ignorait tout de ce qui m'attendait en prenant ce courrier. Sinon, il n'aurait pas laissé faire cela... Enfin, je pense donc qu'en prenant le chemin le plus direct, nous ne devrions pas avoir à remettre les pieds dans ces terres indiennes."

Mag était un peu plus rassurée. Le repas fini, les trois amis remballèrent leurs affaires en quelques minutes et ils reprirent la route. Ils adoptèrent tout de suite une allure rapide. Cody remarqua en lui-même que les deux jeunes femmes étaient d'excellentes cavalières. Elles faisaient corps avec leurs montures et ni l'une, ni l'autre ne semblait craindre les longs voyages à cheval. Il se demandait s'il parviendrait à convaincre Teaspoon, mais plus encore les deux employés de l'agence qui s'étaient présentés quelques jours plus tôt à Sweetwater. Ces deux personnages étaient venus leur annoncer qu'ils avaient l'intention d'embaucher deux membres supplémentaires afin les décharger un peu du poids de travail qui s'était abattu sur eux durant le début du printemps. C'était en tout cas la raison qu'ils avaient donnée. Cody connaissait le règlement de l'agence, mais il espérait un peu qu'ils ne seraient plus là à son arrivée. Ils avaient dit en arrivant qu'ils devaient passer en revue tous les relais et donc qu'ils n'avaient que quelques jours à passer là. Ils avaient aussi déclaré que si le laps de temps qu'ils pouvaient accorder à chaque relais n'était pas suffisant pour trouver ces nouveaux employés, alors ils confieraient cette tache au responsable du relais en question. Or pour ce qui était de Sweetwater, le responsable était Teaspoon Hunter, le marshal de la ville. Cody le connaissait bien, il était comme un père pour eux et il pensait pouvoir le convaincre sans trop de mal de donner une chance Mag et à P.V.. Mais il ne fit pas part de ses pensées aux jeunes femmes.

Ils chevauchèrent donc ainsi, ne parlant presque pas dans l'espoir de prendre un peu d'avance afin que l'indienne puisse partir chasser. Pensant à cela, Cody se demanda tout de même si elle parviendrait à ramener quelque chose. Elle pouvait très bien revenir bredouille et ni Mag, ni P.V. ne semblait avoir envisagé la chose. Ils n'avaient de toute façon rien d'autre à manger maintenant. Tout en chevauchant, Mag se demandait si elles allaient être embauchées par le Poney Express. Elle craignait qu'étant des femmes, cela ne pose un problème. Cody avait l'air certain qu'elles allaient obtenir le poste sans difficulté, mais elle ne parvenait pas à être aussi sûre que lui. Il lui semblait avoir entendu qu'un règlement avait été édité interdisant l'embauche de femmes au sein de l'agence. Mais elle ignorait si ce qu'on lui avait dit était vrai ou non. Elle ne s'était jamais renseignée à ce sujet. Quoiqu'il en soit, se dit-elle, essayer ne coûtait rien. Chasseur suivait le petit groupe sans se faire distancer. De temps en temps, il disparaissait dans les buissons pour réapparaître quelques minutes après un peu plus loin. Les chevaux ne semblaient pas perturbés par les allées et venues perpétuelles de l'animal. Cody fut surpris, pas uniquement par son coursier qui poursuivait son chemin ignorant le prédateur, mais aussi par le loup qui les accompagnait toujours sans jamais perdre le groupe. Ils galopèrent ainsi un bon bout de l'après midi. Les trois chevaux étaient loin d'être lancés au maximum de leur capacité, mais ce rythme leur permit de parcourir une distance considérable dans leur voyage. Ce n'est qu'en fin d'après midi que les trois amis commencèrent à ralentir leur allure.

Suite

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