Cal


Chapitre 8

Heureusement que c’est pas la première fois, qu’on m’attache ! Je suis trop maigre pour être immobilisé totalement avec une corde aussi grosse et je m’étais gonflé d’air et j’ai toujours adoré les noeuds! Tu te souviens, vieux, en hiver quand je m’ennuyais, tu prenais une corde, tu y faisais plein de noeuds très compliqués et je devais tous les dénouer le plus vite possible. Alors, là, tu sais, ça a été plutôt facile ! Seulement deux noeuds simples...
Jimmy s’est écroulé. Le coup sur la tête l’a sonné mais ce n’est pas très grave. J’ai pris de l’eau dans nos gourdes, je l’en ai arrosé et je l’ai obligé à se reposer un peu à l’ombre. Il n’avait même pas la peau ouverte, juste une grande tâche rouge. Son cheval, un grand tout beige (un palomino, je crois) et Demoiselle sont revenus. Le sien est bien éduqué et mon espèce de vieille mule se fiche des coups de feu.

Il a décidé de les suivre. Il doit avoir raison seulement ils ont au moins une heure d’avance...
"Si seulement Buck était là, il serait quel chemin prendre !"
Il dit ça parce qu’au début, il a suivi facilement la piste, une trentaine de cavaliers, c’est simple. Mais là, la piste s’est divisée en 12 autres.
"Faut peut-être prendre celle-ci.
-Ah, ouais ? Et pourquoi pas celle-ci ou celle-là ? Hein ? Il faut se rendre à l’évidence, Cal on ne les rattrapera jamais ces fils de...
-Celle là, c’est la seule où il y a des traces d’un cheval ferré, il n'y a pas du tout longtemps alors que les autres, les fers c’est du n’importe quoi. Et puis, le seul qui a parlé, il était bien habillé, peut-être que son cheval aussi. C’est les fils de qui tu dis ?
-Personne ! Tu oublies ça et tu ne le répètes jamais ! Comment tu sais tout ça toi ?
- Comme ça."
Je suis pas content, il veut pas me dire qui étaient ces gens alors qu’il a l’air de connaître de qui ils descendent !

On est arrivé dans une ville, il fait déjà nuit. Mais j’ai vu le type qu’on recherchait, il sort d’une maison, un "saloon". C’est quoi comme maison, vieux ? T’as jamais voulu que j’y rentre, je ne peux pas le savoir... Il porte les mêmes habits que tout à l’heure, un pantalon noir, un gilet, sans manche, noir aussi et une chemise rose avec des tous petits dessins. Comme il y a des feux dans la rue, je l’ai reconnu très vite et j’ai poussé Jimmy entre deux maisons pour pas qu’il nous voit. Mais ça n’a pas servi. Il n’a pas regardé dans notre direction.
"Mais qu’est-ce qui te prend ?
-Quoi ?
-Oh, Cal ! Je veux dire : pourquoi m’as-tu bousculé ?
-Bah, parce que le chef des fils de qui tu veux pas me dire, je viens de le voir !
-Tu ne lâches vraiment pas le morceau, toi ! Ce n’est pas que je ne veuille pas te donner le nom de leurs parents, je ne le connais pas. C’est une expression grossière que j’avais dite tout à l’heure.
-Comme "Cody sent comme un grizzly" ?
-Presque... Où il est cet animal ?
-Cody ? Le grizzly ?
-Mais non ! Le type qui nous a attaqués !
-Dans le saloon..."

Il m’a dit d’aller nous prendre une chambre à l’hôtel à côté du saloon en question et que de son côté (à lui), il allait rentrer discrètement (dans le saloon) pour voir ce que faisait l’homme (qui nous avait attaqués).
Toi aussi, vieux, tu as remarqué ce qui clochait. Jimmy et discrètement. Je ne veux pas être méchant mais à part Buck, ils sont pas très discrets au Poney-express... Je crois que je vais l’accompagner

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