Jour de tempête

Partie 5

Buck rampait et rejoignit les autres cavaliers.
- Ils sont là ! Au bas des rochers !
- Ils ont le courrier ? demanda Teaspoon.
- T’as vu Katy ? interrogea presque simultanément Cody.
Buck approuva aux deux questions. Hickok commença à escalader les rochers ;
- On y va. Qu’on en finisse !
- Hickok, ici ! rappela fermement Teaspoon.
Jimmy obéit avec réticence ;
- Quoi encore ?
Teaspoon leva les yeux au ciel ;
- Cela ne me surprend pas que tu t’attires des problèmes à tout bout de champ ! Il faudrait que tu fasses marcher ta tête, et non tes colts !
- Mais Teaspoon, ils sont juste là ! Ils sont deux, et nous…
- Ils ont beau être deux, ils ont réussi à vous voler un cheval et le courrier ! Buck, ils sont armés ?
- Oui.
Teaspoon sembla réfléchir ;
- Bon… Alors, on va attendre la nuit…
- La nuit ! se récria Jimmy. J’en ai assez moi de cette balade ! Je suis pressé de rentrer ! Vous ne voulez pas que je m’en occupe ?
Le vieil homme l’arrêta d’un geste de la main ;
- Surtout pas ! Je préfère prendre le moins de risques possibles. Autant pour vous que pour eux ! Ils faut qu’on les ramène à Fort Laramie vivants !
Ike crut bon d’intervenir ; Teaspoon, n’ayant toujours pas digéré sa trahison, répondit froidement ;
- Peu m’importe qu’ils soient pendus là-bas, Ike. On les y ramènera vivants !
- Vous savez qu’il y a beaucoup d’endroits où on pend les voleurs de chevaux ! lui fit remarquer Cody.
- Peut-être, mais ici, c’est moi qui fait régner la loi, alors, on les ramènera vivants, et on attendra la nuit !
Jimmy ne put s’empêcher de réagir à nouveau;
- Sérieusement, Teaspoon, on est cinq ! En deux secondes, c’est réglé ! Il n’y a aucune raison d’attendre !
- Je suis d’accord avec Jimmy ! renchérit Buck.
Teaspoon se mordit les lèvres pour ne pas laisser exploser sa colère, mais sa fureur était telle face à l’indiscipline de ses gars depuis le début de la journée, qu’un trop plein sortit ;
- Je peux savoir ce qu’il vous prend à tous ? Vous désobéissez à mes ordres, vous vous amusez à me contredire, à discuter mes ordres, et à en faire à votre guise ! Qu’est-ce que c’est que cette mutinerie ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ?
Cody lui répondit calmement ;
- Il n’y a rien qui ne tourne pas rond. On est des hommes. On prend nos propres décisions !
Teaspoon fit volte-face ;
- Et bien, tant que tu prendras des décisions comme celle de voler Katy, à mes yeux, tu ne seras pas un homme ! Ni aucun de vous !
Ike s’approcha de Cody, lui parla en signes, avant de se détourner de lui. Jimmy continua ;
- T’as raison, Ike. Une fois encore, tu as perdu une occasion de te taire ! Merci Cody !
Cody chercha un soutien en Buck, qui lança résigné ;
- Et voilà, maintenant, on a plus qu’à attendre dans le froid de la nuit ! Merci Cody !
Teaspoon considéra ravi ses employés s’installer à l’abri des rochers. Il avait remis les choses au point. Pour un temps seulement, il le savait bien. Comme Cody l’avait fait remarquer, ils étaient devenus des hommes, et lui, prenait de l’âge. Un jour ou l’autre arriverait le moment où il devrait les laisser libres de choix, mais tant qu’il était là, il superviserait leurs ardeurs débordantes.

Rachel se trouva à l’embranchement des deux pistes. Elle eut un doute. Laquelle prendre ? Celle du nord ou celle de Blue Creek ? Comment savoir ? Teaspoon aurait pris celle de Blue Creek, Jimmy aussi. Et les autres auraient sûrement opté pour celle du nord ! Elle se trouvait bloquée. Soit elle prenait une piste au hasard, en espérant que ce serait la bonne, soit elle rentrait au relais, et continuait à se morfondre en les attendant. Il en était hors de question. Elle devait savoir s’ils allaient bien, s’ils avaient besoin d’elle… Elle ne s’interrogea pas plus longtemps, et lança sa monture à travers la plaine.

Kid rejoignit Lou qui se reposait sur une souche d’arbre.
- Alors ? demanda-t-elle.
Kid haussa les épaules en s’installant près d’elle ;
- Ils attendent.
- Ca, c’est bien du Teaspoon de vouloir patienter. Mais ça m’étonne que les autres s’y plient !
Kid approuva ;
- A mon avis, ils n’ont pas eu trop le choix !
- Tu crois qu’ils savent qu’on est là ?
Le jeune homme répondit par la négative ;
- Non, sinon, il y a longtemps qu’on aurait vu débarquer Cody ou Teaspoon !
Lou frissonna et croisa les bras un peu plus fort sur sa poitrine ;
- J’espère qu’on ne va pas attendre des heures !
Kid la regarda, et prévenant ouvrit ses bras ;
- Tu as froid ? Viens là !
Lou alla se blottir dans les bras du jeune homme qui les referma sur elle. - Tu aurais dû retourner au relais, Lou ! Tu serais au chaud !
Elle se mit à rire ;
- Jamais de la vie ! Au relais, je ne profiterais pas de ce beau clair de lune, et de la chaleur de tes bras. Tu ne trouves pas que c’est romantique, cette nuit à la belle étoile ?
Kid la serra un peu plus contre lui ;
- Si. Surtout qu’on n’a pas souvent l’habitude de se retrouver tous les deux, seuls.
Ils restèrent quelques instants en silence, à l’écoute des bruits de la nuit, les yeux plantés dans la voûte étoilée. Lou profitait de ce moment serein, si rare… D’habitude, à peine arrivait-ils à se retrouver seuls que Cody ou Ike venait les interrompre, et le reste du temps, leur emploi du temps ne leur permettait pas de se retrouver en tête à tête. Kid brisa le mutisme de la nuit ;
- Lou, si je te pose une question, tu ne te fâcheras pas ?
Elle leva la tête vers lui, fronçant les sourcils et un léger sourire sur les lèvres ;
- Si tu me dis ça, c’est parce que je vais avoir des raisons de me fâcher, non ?
- Lou… Je voudrais savoir… tu lui disais quoi à Jimmy, ce matin ?
Du tac au tac, elle répondit ;
- Je lui disais tous simplement que j’étais folle de lui, et qu’à son retour, je voulais qu’on se marie ! C’est pour ça que je le suis. Je veux être sûre qu’il revienne entier !
- Lou ! protesta Kid.
Elle se détacha de ses bras, et le regarda dans les yeux ;
- Pourquoi tu ne me fais pas confiance ?
- C’est en lui que je n’ai pas toujours confiance !
Elle lui prit le visage entre ses mains ;
- Alors, écoute-moi bien Kid. Jimmy, toi et moi, nous vivons sous le même toit, et il est hors de question que tu te tortures l’esprit à chaque fois que tu nous verras discuter ! Je te l’ai déjà dit ; ce matin, je lui recommandais d’être prudent, c’est tout. Il compte beaucoup pour moi ; c’est un ami très cher… Je tiens à lui, c’est tout. Alors, s’il te plaît, arrête de troubler ce moment unique qu’on passe ensemble, si tu ne veux pas que je me fâche ! Et reprends-moi dans tes bras !
Kid se plia aux ordres, le cœur et l’esprit soulagés par les paroles de son amie.

Hickok jeta un regard à Teaspoon qui, son chapeau baissé sur les yeux, semblait dormir. Il se leva et alla s’installer près de Ike et de Buck qui taillait un morceau de bois pour passer le temps.
- Bon sang, combien de temps, on va attendre encore !
Ike jeta un coups d’œil à la lune et répondit qu’elle n’était pas encore assez haute dans le ciel.
- Nous voilà bien ! Vous savez ce qui me console presque, c’est de me dire que tout près d’ici, il y a Kid et Lou qui sont aussi gelés que nous !
- A mon avis, ils doivent bien profiter de leur nuit à la belle étoile ! murmura Cody, en les rejoignant.
- Tu crois ? s’étonna Buck.
Ike lui expliqua en quelques gestes explicites, ce qu’une nuit froide au clair de lune pouvait avoir de romantique pour un jeune couple.
- Et moi, je serais bien tenté d’aller les déranger ! suggéra Cody, l’œil malicieux. Jimmy l’en dissuada ;
- Je serais toi, je resterais loin d’eux. Tu en as déjà assez fait, je crois !
- Et puis, ils n’ont pas si souvent l’occasion d’être seuls ! défendit Buck.
Son regard se posa sur Teaspoon ;
- Vous croyez qu’il dort ?
Ike eut un geste d’ignorance.
- On dirait,… se hasarda Jimmy.
Cody eut un gloussement ;
- Vous savez ce que c’est, à son âge, on a du mal à veiller !
Ils se mirent à rire, et virent la main de Teaspoon soulever son chapeau ;
- Non, le "vieux" ne dort pas ! On ne vous a jamais dit que les vieux coyotes ne dormaient que d’un œil !
- Vous vexez pas ! tenta Jimmy. C’était pour plaisanter ! C’est qu’on en a assez d’attendre ! On y va quand ?
Comme une réponse à sa question, un cri éclata dans la nuit, puis un coups de feu, et ils entendirent une femme hurler. Ils s’échangèrent un bref coup d’œil ;
- Rachel ! s’exclamèrent-ils en chœur.
Et sans chercher un assentiment de Teaspoon, sans attendre un ordre, sans se concerter, ils dégainèrent leurs armes et allèrent à l’assaut des rochers qui les protégeaient des bandits. Rampant, ils arrivèrent au sommet de la paroi rocailleuse d’où ils dominaient la scène. Ils virent Rachel aux prises avec l’un des voleurs qui lui liait les mains ;
- Mais qu’est-ce qu’elle fait là ?! murmura Teaspoon.
Il jeta un regard à Ike qui venait de lui répondre ;
- C’est très malin Ike de me faire remarquer que si je ne t’avais pas forcé à me suivre, elle ne serait pas là ! Mais tu ne t’en sortiras pas comme ça ! Buck avait repéré la mochila à quelques pas de Katy, mais il n’eut pas le temps de faire part de sa découverte à ses amis que des coups de feu éclataient. Hickok était déjà parti à l’assaut de ses adversaires.
- Toujours à faire son intéressant celui-là ! lança Cody, en le suivant pourtant de près.
- Je vous couvre ! cria Teaspoon à l’attention de ses cavaliers, partis sans se soucier d’assurer leurs arrières. Ike, le courrier ! ordonna-t-il.
Le jeune homme se faufila sous les sifflements des balles jusqu’à la mochila, qu’il jeta d’un coup sec sur son épaule, et détacha Katy. Hickok avait blessé l’un des voleurs, mais celui-ci avait réussi à s’échapper. Buck avait approché Rachel, et avec son couteau avait tranché ses liens ;
- Mais bon sang, Rachel, qu’est-ce que vous faites-là ? cria-t-il.
- Je m’inquiétais pour vous, expliqua-t-elle.
Cody surgit à leur côté ;
- C’est pas le moment de parler de ça ! Montez là-haut, vous serez à l’abri !
Rachel obéissait, mais Cody la rappela ;
- Il faudra quand même nous expliquer ce que vous fichez là !
Hickok les rejoignit ; il venait de mettre hors d’état de nuire l’autre bandit.
- Il y en a un qui s’est enfui !
A cet instant, ils entendirent la voix de Teaspoon venant du haut de la falaise ;
- Tout va bien en bas ?
Et pour réponse, le marshal entendit derrière lui le bruit significatif d’un colt qu’on arme. Il s’était fait avoir comme un débutant ! Pourtant, une balle siffla tout près de son oreille ; il entendit son agresseur s’effondrer. Kid et Lou sortirent alors de leur cachette. Teaspoon soupira de soulagement ;
- Pas fâché de vous voir !
Les autres venaient de les rejoindre, et avaient déjà ligoté les évadés. Kid avait déjà accouru auprès de Katy pour s’assurer qu’elle n’avait rien. Teaspoon reprit ses esprits ;
- Rachel, ça va ?
Elle acquiesça ;
- Bon, Cody, Ike, vous allez les ramener au fort ! Buck et Jimmy, vous vous chargez du courrier ! Et vite ! On a pris du retard !
- Moi ? Pourquoi moi ? demanda Hickok, voyant encore reculer le moment de rentrer au relais.
- Parce que je te l’ordonne, voilà pourquoi, Monsieur Hickok !
Jimmy baissa les yeux et shoota rageusement dans un caillou sur le chemin. Teaspoon s’adressa ensuite à Lou et Kid ;
- Quant à vous, vous allez rentrer avec moi ! Mais avant, j’ai juste une question ; vous ne devriez pas être au relais ?
- Ben… hésita Lou.
- Alors, je peux savoir ce que vous faites encore ici ? Nous auriez-vous suivis ?
Le ton faussement aimable du marshal ne trompa nullement Kid et Lou. Ils savaient qu’ils allaient avoir des comptes à rendre.
- Si on l’avait pas fait, vous seriez sûrement mort ! répondit Kid, pourtant sûr de lui.
- Tu penses donc que je devrais te remercier ? demanda Teaspoon d’un ton innocent.
- A ta place, je répondrais pas ! avertit Buck.
Teaspoon se tourna vers lui ;
- T’es encore là, toi ?
Buck prit l’air de rien, et invita Hickok à le suivre, qui rechigna, car il aurait bien aimé resté pour voir comment Kid allait se défendre.
- Alors, Kid ? Tu penses que je devrais te remercier ?
- Euh… oui, répondit-il, persuadé d’avoir eu raison d’être resté. Lou, derrière lui, se cachait déjà le visage entre ses mains. Teaspoon réagit ; - Ben, moi, je vais te montrer à quel point je te suis reconnaissant…
- Et si on réglait tout ça au relais ! proposa Rachel, en entraînant les deux hommes.
Une fois qu’ils furent en selle, Lou glissa à son amie ;
- Merci Rachel !
- De rien. Ca ne fait que retarder la sentence !
Et c’est sous bonne garde que Kid et Lou reprirent vraiment la route du relais déserté.

Buck avait décidé de porter lui-même la lettre qui s’était envolée, afin de la remettre en main propre à son destinataire. C’était sur leur route. Jimmy n’en voyait aucun intérêt, mais il suivit son ami sans discuter. L’adresse sur l’enveloppe les mena jusqu’à une petite maison, devant laquelle s’ébattaient quelques poules. Buck frappa, et une jeune femme, essuyant son tablier vint leur ouvrir ;
- Bonjour, Madame, nous sommes des cavaliers du Poney Express, et nous venons vous remettre cette lettre. Elle est un peu déchirée ; c’est à cause de la tempête !
La femme prit l’enveloppe, et sourit en reconnaissant l’écriture.
- C’est une lettre de mon mari ! Enfin ! Il est parti il y a six mois déjà ! Soyez bénis, messieurs de m’apporter de ses nouvelles ! Merci ! Mille fois merci !
Fébrilement, elle ouvrit la lettre, et se plongea dans la lecture. Buck et Jimmy s’éclipsèrent, la laissant à son bonheur. Alors que le pas de leurs montures les éloignaient peu à peu de la ferme, Buck lança ;
- Alors, ça valait le coup de faire tout ça pour retrouver cette lettre, non ?
Jimmy eut un léger sourire, et admit, au souvenir du bonheur de la femme ;
- Oui, ça valait le coup !

Teaspoon s’était brusquement arrêté. Kid, Lou et Rachel firent de même. Le marshal regardait les deux pistes qui se présentaient à lui ;
- Quelle piste on prend ?
Ils se dévisagèrent, sans trop savoir. Et après quelques instants de réflexion, d’un seul élan, ils traversèrent la prairie…

Au relais, dans la fraîcheur de la fin d’après-midi, Rachel se reposait dans son fauteuil sur le seuil de la maison. D’un œil indulgent, elle observait Teaspoon, installé au milieu de la cour, qui tendait une de ses bottes à Kid, affairé à les lui nettoyer. Teaspoon n’avait rien trouvé de mieux que d’imposer à Kid et Lou, un exercice d’obéissance. Rachel se disait quand même que le vieil homme en profitait beaucoup. Il se faisait cirer ses bottes, apporter à boire, et avait même demandé à Lou de laver ses vêtements. Il avait forcé Rachel à prendre du repos, pendant que Ike prendrait sa place à la cuisine. Les cavaliers s’acquittaient de ces tâches avec réticence, car ils savaient que Teaspoon aurait toujours le dernier mot. Cody, Jimmy et Buck, juchés sur la barrière du corral, assistaient au spectacle avec joie.
- Et que ça brille ! cria Cody.
Lou sortit de la maison, portant un plateau où étaient déposés un verre et une carafe de citronnade. Se forçant à être aimable, elle proposa à son employeur ;
- Un peu de citronnade, Teaspoon !
- Volontiers, ma chère Lou !
Elle lui en servit un verre, jetant un regard entendu à Kid. Teaspoon trempa ses lèvres dans le breuvage, fit claquer sa langue, et dit ;
- C’est délicieux, Lou. Mais serait-ce trop te demander que d’avoir un peu plus de glace ?
Elle serra les dents, en répondant ;
- Tout de suite !
Buck lui cria ;
- Nous aussi, on a soif, Lou !
- Allez vous faire voir !
Et ils éclatèrent de rire devant la colère de leur amie.
- Ma glace ! rappela Teaspoon.
Lou n’eut pas le temps de bouger qu’ils virent Ike sortir en courant de la maison, vêtu d’un grand tablier. Il alla directement plonger un seau dans le réservoir d’eau et retourna le vider dans la cuisine, d’où de la fumée noire commençait à sortir.
- Je crois que c’était pas une bonne idée de confier le soin de la cuisine à Ike ! fit remarquer Jimmy. Ca va être immangeable !
- Au contraire, c’était une excellente idée ! contredit Teaspoon. Je voulais que Rachel ait enfin une journée de congé bien méritée ! Et je vous garantis que vous mangerez jusqu’au dernier morceau ce qu’a préparé Ike !
Puis s’adressant à Kid qui s’était arrêté ;
- Frotte ! Je veux me voir dedans !
- C’est autant une punition pour lui, que pour nous ! protesta Buck.
- Je sais, dit Teaspoon triomphant. Ca ne vous fera pas de mal !
- Encore faudrait-il qu’en plus du dîner, Ike ne brûle pas la maison ! lança Cody, ironique.
Teaspoon jeta un regard en coin au fanfaron installé sur la barrière, et dit ;
- Kid ! C’est bon. Maintenant, tu peux massacrer Cody !
Aussitôt, Kid sauta sur ses pieds, et courut menaçant après Cody ;
- Je vais te tuer !
Cody tomba à la renverse, se releva immédiatement et tenta de fuir en hurlant ;
- Au secours ! Aidez-moi !
Alors que Kid et Cody tournaient autour de lui sous le regard ravis des spectateurs, Teaspoon mit la tête en arrière, et regarda le ciel ;
- La tempête est loin ! Demain, il fera beau !


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