Chroniques du Poney Express


Chapitre 9 (suite)

Les quatre cavaliers pénétrèrent dans Campstone par la rue principale qui était étonnamment déserte. Ils n’eurent aucune peine à repérer le groupe de chevaux à l’attache devant le saloon. Ils étaient couverts de poussière, les poils collés par la transpiration et la crasse, et plutôt chargés. Comme il n’y avait personne aux alentours qui semblât les surveiller, Kid et Buck s’approchèrent pour examiner les fers et repérèrent sans mal celui auquel il manquait un clou. De plus, l’une des bêtes avait le poil maculé de sang. Bien qu’aucun des sept chevaux n’ait l’allure d’un cheval d’attelage, le doute n’était pas permis. Il s’agissait à coup sûr de leurs pillards. Ils touchaient au but. Jimmy jeta un coup d’oeil par-dessus la porte du saloon et repéra trois hommes à la mine patibulaire assis autour d’une table en train de boire et de jouer aux cartes plutôt bruyamment. Ils ne cachaient pas l’arsenal pendu à leurs ceinturons et qui paraissait impressionner les deux malheureux joueurs qui partageaient leur table. Pour Jimmy, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de leur gibier. Mais, soucieux d’éviter les ennuis, Kingston jugea préférable avant toute chose d’avertir le marshal.

Les garçons s’éloignèrent donc à contrecoeur, vinrent attacher leurs chevaux devant le bureau du marshal et entrèrent à la suite de l’éclaireur. Otant ses gants, celui-ci salua l’homme de loi qui se leva pour venir à leur rencontre. Kid le détailla un instant du regard. Il devait avoir une cinquantaine d’années, plutôt grand, bien que présentant un début d’embonpoint. Une moustache brune fournie et une barbe de trois jours masquaient une partie de son visage buriné et marqué de petites cicatrices. Malgré cela, peut-être grâce à des cheveux bien coupés et des vêtements nets quoique défraîchis, il inspirait plutôt confiance. A son grand soulagement, Kid constata après quelques mots échangés avec le soldat, que le marshal Mattews semblait plus proche de Sam Cain que du shérif Davenport d’Independence.
"Je vois de qui vous voulez parler, disait le marshal. Ils sont arrivés ce matin. La première chose qu’il ont fait a été de vendre deux chevaux de bât et de conduire un de leurs amis chez le médecin. Je ne pense pas qu’il soit trop gravement blessé. Il pouvait marcher. Leurs têtes ne me disaient rien de bon, mais pour l’instant, ils se tiennent tranquilles. Pourquoi est-ce que l’armée les recherche ?
-On pense que ce sont eux qui ont attaqué un chariot d’émigrants près d’Independence, il y a quelques jours de cela. Seule une fillette a survécu. Ce sont ces jeunes gens qui l’ont trouvée. Ils ont emporté tout ce qui pouvait avoir de la valeur en laissant les corps aux vautours."
Le visage du marshal changea tout à coup d’expression, se figeant en un masque déterminé. Il jeta son vieux mégot dans la corbeille, sortit son arme de l’étui, vérifia le barillet et attrapa un fusil dans le râtelier, tout en ordonnant à son adjoint de garder la boutique et de se tenir sur ses gardes. Il descendit les marches à la volée, immédiatement suivi par le soldat et les cavaliers, et traversa la rue. "Le blessé doit être encore chez le docteur", annonça-t-il à Kingston en montant sur le trottoir d’en face.
Le petit groupe entra dans le cabinet. La salle donnant sur la rue était vide. Au bout d’un instant, un homme assez jeune vêtu d’une blouse blanche, fit son apparition par la porte du fond. Il sembla assez étonné de découvrir là une telle équipe. En trois mots, à voix basse, Mattews lui expliqua la situation. Le médecin désigna la porte du fond d’un mouvement de tête, expliquant que son patient était endormi et qu’il était tiré d’affaire. D’un pas décidé, le marshal entra dans la pièce. Alors que Kingston et Buck se tenaient en retrait et que Kid et Jimmy se postaient de chaque côté du lit, le marshal s’assit à califourchon sur une chaise et, du bout de son fusil, réveilla l’homme. Celui-ci sursauta. Il se redressa d’un bon et jeta un regard affolé en direction de l’homme de loi. Son premier mouvement fut pour attraper son revolver à la tête du lit, mais le Kid fut plus rapide. Stupéfait, l’homme se tourna vers le marshal qui le regardait, impassible.
"Désolé de t’avoir réveillé, finit-il par dire. Mais c’est important.
-Que... qu’est ce qui se passe, marshal ? demanda le blessé, feignant la plus totale candeur.
-Qu’est-ce que tu peux me dire sur l’attaque d’une famille, près d’Independence ?
-Je sais pas de quoi vous voulez parler.
-T’es sûr ? Où tu as été blessé comme ça ?
-Je suis tombé sur un gars qui voulait me voler mon cheval.
-Un seul gars qui ose s’attaquer à toute votre bande ?
-Je... écoutez...
-Non. Toi, écoute. Je t’ai posé une question, et j’attend une réponse précise. Sinon, je pourrais très bien perdre mon sang-froid.
-Essayez pas de m’intimider, marshal, répondit l’homme en reprenant de l’assurance. De toute façon, je ne sais rien.
-Ah oui ?" s’exclama Jimmy.
D’un geste vif, il appuya sans ménagement sur le pansement taché de rouge qui recouvrait l’épaule de l’homme. Celui-ci hurla de douleur et voulut se dégager, mais le canon du fusil du marshal le repoussa sur le lit.
"Alors, la mémoire te revient, maintenant ?
-Mais puisque je vous dis que je sais rien ! s’énerva-t-il. Et puis les attaques de chariots, c’est pas mon domaine. Je...
-Comment tu sais que c’était un chariot si tu n’y étais pas ? questionna le Kid en lui faisant barrage une fois de plus.
-Tu aurais mieux fait de rester couché, ce jour-là, mon gars, conclut le marshal. Parce que tu es bon pour la corde."
Une vague de terreur passa dans ses yeux. Il suait à grosses gouttes. Des tremblements fébriles agitaient ses mains sans qu’il parvienne à les maîtriser. Buck fouilla dans ses affaires et finit par dénicher un médaillon. En l’ouvrant, il découvrit les photos des parents d’Ellie. Il n’en fallait pas plus au marshal. Il se leva, confia son fusil au jeune métis et lia les mains du blessé qu’il laissa sous la surveillance du docteur. Il restait à cueillir le reste de la bande. Il se tourna vers les jeunes gens, cherchant à les sonder. Il ne lui fallut pas longtemps pour s’assurer qu’il pourrait réellement compter sur eux. Le plus dur à présent, était de neutraliser les six hommes restant sans mettre en danger les habitants de sa ville.

Debout derrière la fenêtre, Fanny contemplait pensivement la place d’armes où s’attardaient encore quelques cavaliers s’affairant aux dernières corvées de la journée. Machinalement, son regard revenait sans cesse vers la barrière gardée de l’entrée du poste. Tout était calme. Voilà près de trois jours qu’ils étaient partis. Journées qui lui paraissaient maintenant une éternité. Avaient-ils trouvé ce qu’ils cherchaient ? Etaient-ils toujours sains et saufs ? Elle porta la main à ses lèvres et le souvenir du baiser lui revint. Jamais elle n’avait ressenti cela auparavant. Cette émotion qui l’avait submergée et complètement tétanisée était tout à fait nouvelle : son coeur qui s’était emballé, ses membres tremblants, ses pensées qu’elle ne contrôlait plus. Elle voulut chasser son image de son esprit, une fois de plus, mais il revenait sans cesse s’imposer à elle. Et chaque fois, son coeur se serrait d’angoisse.
Ike posa la main sur son épaule. Fanny se retourna brusquement, faisant un effort surhumain pour reprendre le contrôle de ses émotions et sourire comme si de rien n’était. Mais elle comprit à son expression qu’il n’était pas dupe. Il fit quelques gestes pour la rassurer. Trois jours, ça n’avait rien d’extraordinaire si on considérait le but que leurs amis s’étaient fixé. Et puis, ils avaient l’habitude de ce genre d’expédition. Fanny approuva en silence, se rendant à ses raisons. Se faufilant jusqu’à eux comme une souris, Ellie glissa sa petite main entre ses doigts et lui sourit. Fanny ne put s’empêcher d’admirer le courage de cette fillette qui avait vécu l’horreur et en était revenue.
"Tante Carol vous fait dire de venir manger", finit par déclarer l’enfant d’une petite voix encore timide. La jeune fille se baissa pour la serrer dans ses bras. La fillette s’accrocha à son cou et l’embrassa affectueusement, avant de l’entraîner vers la table.

Le capitaine Sanders entra brusquement comme Carol MacLand venait de servir le ragoût qui mijotait depuis midi sur le fourneau. Autour de la table, tout le monde s’interrompit et le dévisagea avec surprise. La préoccupation qu’on lisait sur son visage suffisait à expliquer son manque de civilité. D’un geste, le colonel l’invita à parler. "Ils ont remis ça, mon colonel. Les miliciens ont attaqué la ferme de Myers. Ils ont emmené un ancien esclave qui s’y était réfugié. C’est un homme de la patrouille de Davis qui est venu nous avertir.
-Je les avais pourtant prévenus", grommela John MacLand en se levant.
Il fit quelques pas pour sortir, se ravisa, et regarda sa fille qui s’était figée au rapport du capitaine : "Tu veux m’accompagner ?" Fanny ne se le fit pas dire deux fois. Ike et elle emboîtèrent le pas de l’officier. Le clairon sonna le boute-selle. Le colonel se trouva bientôt à la tête d’une vingtaine d’hommes. La nuit venait de tomber. Le ciel était encore légèrement rosé à l’ouest. Le détachement galopait sur la piste serpentant le long de la rivière qui menait à la propriété où se réfugiaient tous les esclaves montant vers le Nord. La ferme de Myers était connue comme l’un des relais du réseau abolitionniste les plus actifs de la région. Cette position privilégiée avait valu à l’éleveur de nombreuses visites des milices du Missouri et d’Arkansas. Les dernières fois, le colonel MacLand y avait envoyé une patrouille et les miliciens n’avaient pas insisté. A présent, les choses prenaient de l’ampleur. Ces soldats d’opérette n’hésitaient plus à violer les lois du territoire pour récupérer ce qu’ils étaient venu chercher. Même l’armée ne leur faisait plus peur, puisque la présence de la patrouille du sergent Davis sur les lieux n’avait pas réussi à les dissuader.

Le détachement arriva bientôt en vue des premiers prés appartenant à Myers. Le vent portait une âcre odeur de fumée que les hommes attribuèrent bientôt à la lueur orangée qui stagnait au-dessus des bâtiments. Le colonel donna l’ordre d’accélérer l’allure. Le grenier à foin était en flammes. Les hommes de Myers avaient formé une chaîne entre la pompe et le brasier et se faisaient passer les seaux d’eau, mais il semblait que rien ne pouvait entamer la rage de l’incendie. John vit Lucy Myers, le visage noir de suie et le chignon défait, se précipiter vers lui. "Mon père est parti à leur poursuite avec quelques hommes. Je vous en prie, colonel. Rattrapez-le. Empêchez-le de faire une bêtise." Puis elle se tourna vers Fanny qu’elle venait de reconnaître et lui prit la main, des larmes dans les yeux : "Fanny ! Kévin est avec eux. Je t’en supplie, ramène-le moi. Nous devons nous marier et je ne supporterai pas qu’il lui arrive malheur.
-Dans quoi est-il encore allé se mettre, celui-là ?
-Il a voulu jouer les héros devant beau-papa, intervint Matt Grindle.
-Et toi, Matt, tu ne pouvais pas l’en empêcher ? Tu sais bien qu’il n’est pas fait pour ce genre de sport.
-Tu serais surprise de voir combien ton ancien chevalier servant a changé", ironisa le jeune homme. Fanny haussa les épaules, agacée par l’allusion. "Où est Mike ? demanda-t-elle bientôt, inquiète de ne voir aucun soldat de la patrouille.
-Il a accompagné mon père avec trois hommes. Les trois autres sont blessés, mais on s’occupe d’eux."
Le colonel jeta un regard à sa fille. Toucher à ses amis, c’était comme s’attaquer à elle. Le lien qui l’unissait à Mike Davis, lui qu’elle considérait comme son frère, était si fort qu’il pouvait la pousser à une témérité à la limite de l’inconscience. D’un autre côté, il savait pour l’avoir déjà vue à l’oeuvre, que c’était dans ces moments-là qu’elle était la meilleure. Il n’avait plus qu’à espérer que ces mois loin du fort n’aient pas gâté cette combativité.
La colonne s’élança sur la piste des miliciens. Le colonel avait refusé les torches de Lucy, espérant ainsi jouer de l’effet de surprise. Mais, de nuit, les traces n’étaient pas faciles à suivre. En un sens, il espérait que Myers n’aurait pas rejoint les miliciens, que Davis aurait réussi à le raisonner. Qui sait ce que peuvent faire des hommes aveuglés par la colère. Il fallait avoir la tête froide pour les affronter. C’était la guerre. MacLand demanda trois volontaires pour partir en éclaireurs. Aussitôt, Fanny s’avança. Elle vit le front de Ike se plisser d’inquiétude et ses yeux verts s’agrandir en un regard insistant. Elle savait que le jeune homme n’était pas tranquille. Il n’avait encore jamais participé à ce genre d’opération malgré tout ce qu’ils avaient pu vivre depuis leur arrivée au relais. Aujourd’hui, il avait véritablement l’impression de se retrouver au milieu d’une guerre. Elle, elle savait déjà ce qu’il en était et ce qu’elle avait à faire. Utilisant son langage muet, elle lui demanda de rester avec la colonne. Ike voulut protester, mais Fanny ne lui en laissa pas le temps. Elle était décidée et paraissait si sûre d’elle qu’il en fut quelque peu surpris. Au milieu des soldats, il l’aurait presque prise pour l’une des leurs.

Les éclaireurs prirent de l’avance sur la colonne et touchèrent bientôt au but. Une odeur d’huile brûlée les prévint tout d’abord. Ils mirent pied à terre et quittèrent le chemin. En silence, ils escaladèrent la butte puis rampèrent jusqu’au sommet. En contrebas, au milieu d’un bosquet, brillait une dizaine de torches. Des hommes en uniformes gris faisaient un cercle autour d’un noir et de quatre blancs parmi lesquels Fanny reconnut Oliver Myers et Kevin Bradford. Les quatre soldats étaient sur le côté, à genoux, les mains liées dans le dos et la tête basse. Fanny serra les poings de rage. "A ton avis, ils ont choisi la corde ou le peloton ?" murmura Tom Dandrige, à ses côtés. Fanny lui lança un regard noir auquel il répondit par un clin d’oeil rassurant. Lui non plus n’avait pas l’intention de les laisser tomber.
Elle recula prudemment, immédiatement imitée par l’éclaireur. Ils rejoignirent celui qui gardait les chevaux, sautèrent en selle et galopèrent à la rencontre du colonel. Celui-ci fit une moue contrariée en écoutant le caporal Dandrige décrire la scène. Ainsi, Myers s’était fait prendre et leurs hommes étaient en mauvaise posture. Leur intervention devait être rapide et sans bavure s’ils voulaient avoir une chance de les sauver. Si Oliver Myers était tué, il y aurait des représailles. On risquait de mettre le feu à toute la région. MacLand avait l’impression d’être assis sur un baril de poudre dont on venait d’allumer la mèche. Ce n’était qu’une question de secondes avant que tout ne saute. Il devait décider maintenant, sans hésiter. "Capitaine Sanders, prenez un peloton et contournez leur position. Le caporal Dandrige vous guidera. Caporal, lorsque vous serez en position, utilisez le signal habituel de votre unité... Le sergent Davis devrait le reconnaître, et ça ne sera pas de trop."
Pendant que dix cavaliers disparaissaient dans l’obscurité à la suite du capitaine, Fanny rejoignit Ike pour lui expliquer brièvement ce qui allait se passer. Elle aurait voulu qu’il reste en arrière, mais il savait parfois se montrer plus entêté que n’importe lequel de leurs amis. Il n’avait pas l’intention de la quitter d’une semelle, comme en témoignait sa mine renfrognée et son regard farouche. Fanny finit donc par acquiescer. Après tout, elle savait qu’il était de taille à se défendre. Si seulement ils pouvaient tous comprendre que elle aussi !
Le peloton de Sanders contourna la butte et les hommes attendirent, immobiles, retenant leurs chevaux. Tom Dandrige guetta le signe de l’officier, puis il porta les deux mains en cornet devant sa bouche. Un long hululement s’éleva vers le ciel. Fanny attendit le signal de son père pour répondre. En un seul et même mouvement, les soldats apparurent en ligne au sommet de la butte, silhouettes noires se détachant dans la pénombre, tels des indiens en haut d’un défilé. Les hommes du capitaine s’avancèrent à leur tour à la lisière du bosquet. Une quinzaine de fusils étaient braqués sur les hommes en gris. "Je suis le colonel MacLand, du 15ème régiment de cavalerie de l’armée des Etats-Unis. Vous êtes encerclés. Relâchez vos prisonniers et rendez-vous", ordonna l’officier.
Aussitôt, les torches tombèrent sur le sol. Un coup de feu claqua. Fanny vit le cheval qui portait l’esclave s’enfuir sous les coups du bourreau, laissant son cavalier se balancer au bout de la corde de chanvre. Elle hurla. Ike leva son arme, ajusta sa visée, mais c’était inutile. Dans l’obscurité, il risquait de toucher l’homme. Fanny dévala la pente au galop et s’élança au milieu de l’ennemi. Les soldats la suivaient, galvanisés par le clairon sonnant la charge. Une balle siffla à ses oreilles. Elle se retourna et tira. Un homme s’écroula en gémissant. Elle regarda autour d’elle. Elle était au milieu de la mêlée. Tom s’était précipité vers ses quatre camarades pour les libérer et leur permettre de joindre leurs forces au détachement. Les hommes se battaient maintenant au sabre ou au revolver, parfois à mains nues. Mais Fanny ne voyait que l’esclave, agité de soubresauts, se balançant à la branche de l’arbre. Elle était si près. Voilà qu’un nouveau mur s’élevait entre eux. On lui barrait le passage. Elle raccourcit ses rênes, ferma la main et donna des jambes. Black se cabra. Ses sabots fendirent l’air et s’abattirent sur les hommes qui faisaient barrage. L’un d’eux brandit un revolver. Elle tira la première. Ils étaient partout. Ils l’empêchaient d’avancer. Elle regarda le pendu. Il ne bougeait plus. Le clairon retentit. Sanders ordonna le cessez-le-feu. Les miliciens s’étaient regroupés au centre du bosquet et levaient les bras en signe de reddition. Ils n’étaient plus que dix. Pendant que les soldats les encerclaient et libéraient Myers et ses hommes, Fanny sauta à terre et se précipita vers l’arbre pour soutenir l’homme, Ike sur ses talons. Le jeune homme coupa la corde. Le corps s’affala, entraînant la jeune fille dans sa chute. Il était mort.

Suite

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