Yvonne Suhor


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Lorsqu'elle se met à l'ouvrage, Yvonne Suhor ne fait jamais les choses à moitié. Alors qu'elle se destinait à l'enseignement, plus poussée par ses parents que par réelle conviction, l'actrice choisit, sur le conseil de son professeur de diction, de suivre des cours de comédie. Résultat, elle débute sur les chapeaux de roues au Théâtre Steppenwolf de Chicago, se produit dans de nombreuses pièces dont "Les raisins de la colère", qui lui vaut la médaille de la meilleure actrice, et "Les vampires", qui lui permet d'obtenir le titre du meilleur second rôle, avant de partir en trounée en Australie ! Une chance inouïe. C'est alors que la chaîne ABC la remarque et l'engage dans "L'Equipée du Poney Express". Un rêve pour cette nouvelle venue qui hérite dès lors du personnage de Lou McLoud, la jeune femme déguisée en homme. Aujourd'hui encore, l'actrice a du mal à croire en cette formidable opportunité : un premier contact face à la caméra et une interprétation recherchée. Il ne lui restait donc plus qu'à faire ses preuves... C'est chose faite puisqu'elle se classe dorénavant parmi les favoris du feuilleton. Mais Yvonne ne délaisse pas pour autant ses passions : la danse moderne et les mots croisés. Jongler avec les noms communs lui permet de se détendre, c'est donc à elle qu'ont été confiées les grilles des journaux féminins. Une tâche dont elle s'acquitte avec plaisir, en souvenir de son enfance.

A 26 ans, Yvonne Suhor possède quelques coupes de cruciverbiste. C'est une véritable professionnelle en la matière, absolument incollable ! Ses parents lui ont transmis tôt ce goût des lettres. "Quand j'étais enfant, je parcourais le dictionnaire à la recherche de mots qui m'étaient inconnus", se remémore-t-elle. "Et puis, fièrement, je rejoignais mes parents, leur demandant s'ils connaissaient la signification de tel ou tel mot. Lorsqu'ils ne pouvaient me répondre, je m'étonnais de constater leur ignorance. Un comble pour des enseignants ! (rires) Ce qui horripilait mes neuf frères et soeurs. Je dois reconnaître que nous avons eu de formidables éclats de rire."
Dans le même état d'esprit, avec énergie, elle s'attaque aux scénarios qu'on lui soumet. "C'est un excellent exercice pour la mémoire, qui exige de la concentration et de l'application", commente-t-elle avant de préciser qu'un jour, elle aimerait se consacrer à la réalisation d'un film, du début à la fin, rédaction comprise.
De la persévérance, elle s'était également promis d'en faire preuve en suivant la trace de ses parents. Yvonne Suhor voulait être parfaite pour ses futurs élèves. C'est d'ailleurs dans ce but qu'elle s'était inscrite à un cours de diction où on lui a tout simplement suggéré de se lancer dans la comédie. D'accord, mais pas de n'importe quelle façon. Diplomée de l'Université d'Illinois, section art dramatique, il ne lui a fallu que très peu de temps avant de partir en tournée avec une troupe théâtrale. "Mais ma notoriété, je la dois entièrement à l'Equipée du Poney Express", ajoute-t-elle, sérieuse. "Jamais je n'aurais pensé me retrouver aussi vite sous les feux des projecteurs. J'ai appris énormément de choses, non seulement sur les ficelles du petit écran, mais aussi sur les années 1860, sur cette messagerie de l'Ouest américain, sur les armes de l'époque... J'ai été de découverte en découverte. Un must pour une assoiffée de connaissance comme je le suis. En outre, Lou, le diminutif de Louise, est une battante, une fille qui a du ressort, qui ne se laisse jamais démonter quels que soient les obstacles. Rien ne peut l'arrêter. Ma famille se moque souvent de moi en ce sens que je ne pouvais trouver mieux. Tous me répètent souvent que je suis sa copie conforme en version moderne. A une différence près, je n'occulte pas ma féminité. Du moins, je l'espère."
Seul the Kid (Ty Miller) connait le secret de cette jeune orpheline qui s'engage parmi les cavaliers du Poney Express dans le seul but de gagner assez d'argent pour sortir ses frère et soeur de l'orphelinat et qui, pour ce, cache ses attributs féminins. Un confident dont elle ne pourrait se passer. Comme l'est un acteur dont Yvonne préfère taire le nom dans la vie réelle. "Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il a joué à mes côtés dans le telefilm "Dillinger" (dans lequel se produisait aussi Mark Harmon) et que nous sommes ensemble depuis plus de trois ans. Je l'ai évidemment initié aux mots croisés. C'est plus facile que la danse ! (rires)"
C'est à Los Angeles, dans une maison dépouillée de tout objet superflu ("Le luxe ne rend pas heureux") qu'elle s'est installée, malgré la distance qui la sépare de ses proches, toujours situés à la Nouvelle Orléans où elle a vu le jour."Ils me manquent tellement que j'ai, chaque mois, une note de téléphone faramineuse. Mais quand on aime, on ne compte pas n'est ce pas ? J'aimerais fonder une famille nombreuse, comme celle dans laquelle j'ai été élevée. A mon sens, ne priment que deux choses : l'éducation qui façonne votre personnalité et qui, du même coup, pose vos chances de réussite, et les buts que vous vous fixez. Je crois en moi et c'est ce qui me donne la force d'aller de l'avant. Plus tard, je voudrais posséder ma propre compagnie de théâtre. Je fais des économies pour cela. Il m'arrive même de m'éclairer à la bougie, mais, je l'avoue, c'est aussi pour l'ambiance romantique qui s'en dégage. Et si je ne rélise pas ce projet, dans le futur, j'aurai au moins pu en rêver..."

Ike vous dit merci
Travis Fine et son épouse tiennent à remercier tous nos lecteurs pour les nombreuses lettres qu'ils ont reçues à la suite de la parution du reportage effectué chez eux. "C'est la première fois qu'un magasine européen s'intéressait à moi", explique Travis. "J'ai eu l'impression de voir m'ouvrir le monde." L'acteur s'est reconverti dans l'écriture de scénarios. Quant à son épouse, elle se lance dans la chanson. "Nous allons enregistrer une maquette d'album où ma femme chante des classiques de Franck Sinatra et de Cole Porter. Jessica a vraiment beaucoup de talent". Et en plus, elle est belle !

Un voyage inoubliable
Gregg Rainwater (Little Buck Cross) garde un souvenir merveilleux de son récent voyage en France. Et surtout des françaises. "Elles ont une longueur d'avance sur les américaines", reconnaît-il. "Elles sont plus cultivées, elles ont une véritable histoire derrière elles. Je pourrais passer des heures à converser avec une française, en tête à tête à la lueur d'une bougie." L'acteur a vraiment le coeur sur la main : il était venu à Paris pour réaliser le rêve d'un enfant souffrant de malformation cardiaque. Romuald, 8 ans, avait écrit à Little Buck Cross dans l'espoir de le rencontrer un jour. Le rêve est devenu réalité. "Je n'oublierai jamais son regard", dit Gregg. "A cet instant, j'ai su que notre métier n'était pas vain".

Source: Cine Tele Revue n°15 du 14 avril 1994
Journaliste : John Stockton.

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